Sarah Gysler est née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. Sarah était de ces enfants qui grandissent avec une clé autour du cou, qui connaissent les numéros d’urgence par cœur et qui savent faire cuire des pâtes avant même d’être en mesure d’atteindre les casseroles.
Petite, on a tenté d’expliquer à Sarah qu’elle avait des « origines » par sa mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, Sarah écoutait des professeurs désabusés lui raconter comment réussir sa vie. Plus tard, on lui a dit qu’elle travaillerait dans un bureau parce que c’est ce qu’il y avait de mieux pour elle, qu’assez vite elle aurait un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité.
A vingt ans, Sarah Gysler a arrêté d’écouter les gens et elle est partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. Elle a traversé l’Europe jusqu’au cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez elle. On peut dire qu’elle a fui. C’était son premier grand voyage.
Dans son livre intitulé « Petite », Sara Gysler a souhaité raconter ses errances, ses chutes et comment la route l’a sauvée. À travers une écriture débordante d’énergie et d’humour, Sarah Gysler nous prouve qu’il est possible et pas si compliqué de s’inventer un monde qui déborde du cadre, et fasse éclater les contours d’une vie programmée.
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